31 mai 2011
J'ALP 023 (j'aime la poésie) : Thierry Dessolas , Floeurs/4
FLOEURS, OUVREZ LE FEU / 4
En mai, de jour comme de nuit, les cœurs-de-marie sautent de
tous les balcons où elles sont réunies.
Le roi s’annonce, les
déesses coupent à travers trèfle & gueules de loup
pour éviter les fées qui
lui sont rapprochées.
Fleur de crocus, prise de guerre prochaine au fusil de
bouchère de Fernando Pessoa.
Noigandres sans pareilles en costume d’alcyon, partantes
aujourd’hui en enfilade.
Un sombrero, des sombres roses.
A j moins quelque
chose c’est l’euphorie-mayonnaise, les lobélies se précisent.
Ravis de faire leur connaissance.
Un endymion, seul, ne rime à rien.
L’immortelle sèche ses écailles : plus long paraît le
feu.
Le vent se lève, les
cannas pêchent.
27 mai 2011
25 mai 2011
19 mai 2011
J'ALP 022 (j'aime la poésie) : Thierry Dessolas , Floeurs/3
Floeurs, ouvrez le feu ! 3
Sur ce, le pavillon cramoisi de l’hibiscus,
Que nulle trompe ne butina,
Cède par avance.
Le lotus est une solution de continuité qui surnage comme un
œuf au plat sur l’anil.
Partie de campagne
déjeuner sur l’herbe robes engazonnées
Blouses imprimées de marguerites faciles prévues à cet effet
Les chomosomes à face d’hostie prennent un air recueilli
Sous la cendre des parcs et des façades
Angulaires ou régaliennes
Froissées dès parution sur leur guéridon fatidique
Albatreuses & autres chlorotiques
Se languissent d’une ipséité de salon
Jadis jamais assez ipomées d’ores & déjà gorgées de
l’espace aérien
Moussent les delphiniums, envers & contre tout
Renoncules, si vous saviez mettre les voyeurs & les
rieuses de votre côté, vous nous le montreriez.
Plaise aux caméristes que je chique mon jasmin dans ma zone
d’homme
16 mai 2011
10 mai 2011
5 mai 2011
J'ALP 021 (j'aime la poésie) : Thierry Dessolas , fleurs épisodiques/2
Floeurs, ouvrez le feu / 2
Qui porte la tulipe à la maison ?
Vers où aller avec des bleuets ?
Que voir avec des œillets d’Inde ?
Ladakh. Y a-t-il encore des Dardes à Photoksar avec des
physalis fraiches sur la tête, que je sorte mon kodak ?
Un endymion n’arrive jamais seul
Tous les narcisses ne sont pas à l’infirmerie
Les fleurs de fève ne vous prendront que quelques instants
Qu’importent les grelots pourvu qu’on voie les mauves
Tout nous pousse vers des temps réels et des étendues de mirobolantes
besognes
4 mai 2011
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